Les projets de vie évoluent au fil du temps et il n’est pas rare d’avoir en médiation familiale des parents qui évoquent l’idée d’un départ dans une autre région ou encore à l’étranger dans un autre pays.
J’entends régulièrement ces phrases durant les séances :
« J’ai besoin de quitter la région parisienne pour aller vivre dans le sud »
« Je veux proposer un meilleur cadre de vie à mes enfants et changer d’environnement »
« Toute ma famille est dans une autre région. Je suis venu(e) ici par amour mais aujourd’hui nous sommes séparés. Plus rien ne me retient ici »
« Mon ex-conjoint refuse que je déménage »
« Il/Elle veut éloigner mes enfants et couper le lien »
« C’est un projet égoïste qui ne prend pas en compte les besoins des enfants de voir leur père/mère, régulièrement »
« Il/Elle ne m’a pas parlé de sa demande de mutation professionnelle »
Chacun est évidemment libre de partir et de déménager pour changer d’environnement ou encore pour des raisons professionnelles. Toutefois, cela devient plus complexe si vous souhaitez que vos enfants vous suivent.
L’autorité parentale conjointe impose d’informer l’autre parent de votre nouveau projet et de trouver un accord amiable pour la nouvelle organisation avant de déménager.
Médiation familiale et déménagement : Comment trouver un accord ?
La médiation familiale permet justement de trouver le meilleur accord possible pour l’enfant. Par exemple, si une résidence alternée était en place, il ne sera plus possible de la poursuivre au-delà des 23 kilomètres imposés par les jurisprudences (en cas de désaccord). Il faudra alors déterminer la résidence habituelle de l’enfant chez l’un des deux parents et un droit de visite et d’hébergement pour l’autre parent. Le parent non hébergeant devra aussi donner son accord pour une inscription dans une nouvelle école, un nouveau collège ou lycée.
Les parents pourront prévoir des temps d’appels par téléphone ou en visio pour que l’enfant puisse échanger régulièrement avec le parent éloigné géographiquement. Ils pourront déterminer ensemble toutes les modalités durant la médiation.
Concernant l’aspect financier, il sera abordé les frais concernant les trajets allers-retours des enfants (train, avion, l’essence pour la voiture…) mais aussi l’éventuelle contribution à l’entretien et l’éducation des enfants dite « pension alimentaire ».
En médiation familiale, vous pourrez élaborer un accord sur mesure prenant en compte l’individualité de l’enfant et les possibilités des deux parents. Une convention parentale pourra même être signée et faire l’objet d’une homologation (validation) par le juge aux affaires familiales (JAF) afin de lui donner force exécutoire. Ce qui veut dire qu’elle deviendra obligatoire pour les deux parents.
Si vous êtes dans cette situation, vous pouvez prendre rendez-vous pour tenter un processus de médiation familiale et ainsi éviter une lourde procédure judiciaire ou un conflit qui viendrait perturber votre/vos enfant(s).
Je propose la médiation familiale à distance : cela permet, même après le déménagement, de pouvoir poursuivre ou reprendre le processus afin d’adapter votre organisation en fonction des évolutions et des besoins de chacun.